vendredi 29 avril 2011

MAASSER ET TSEDAKA : EXPLICATION

la Tsedaka est un commandement positif de la Tora, comme s'exprime le Choulkhan Aroukh
Il convient de donner selon ses possibilités, et celui qui ne donne pas la Tsedaka contrevient à un interdit de la Thora, et tout celui qui s'abstient de donner est appelé méchant et est considéré comme un idolâtre.

Voici huit degrés dans la manière de donner la Tsédaka (Y.D 249:6)
1- Remonter une personne dans la pauvreté par un don, un prêt ou une association afin qu'elle puisse subvenir seule à ses propres besoins. Il n'y a pas de niveau plus élevé.
2- Donner à une personne que l'on ignore par l'intermédiaire d'un envoyé (qui saura bien entendu donner à une personne vertueuse), sans que le destinataire sache de où provient l'argent, de même, donner dans une boîte de Tsédaka.
3- Le donateur connaît le destinataire, mais non l'inverse, comme les tsadikim qui allaient la nuit de porte en porte glisser en cachette quelques pièces d'argent dans les maisons des pauvres pour éviter de faire honte à ces derniers.
4- Le destinataire connaît le donateur mais non l'inverse.
5- Le donateur offre l'argent avant que le pauvre le demande.
6- Le donateur offre l'argent sur la demande du pauvre.
7- Le donateur offre l'argent de bon cœur avec le sourire.
8- Le donateur offre l'argent à contrecœur.

La forme de Tsédaka la plus élevée consiste à donner aux pauvres qui se fatiguent dans l'étude de la Torah. (Kohelet 11:1).
La mitsva d'entretenir ceux qui étudient la Torah a préséance sur celle de construire une synagogue ou d'écrire un Séfer Torah (à tel point que si l'on a pas d'argent pour entretenir ceux qui étudient, on doit vendre son Séfer Torah). (Choul'hane Arouch, Ora'h 'Haïm, 153:6).
On doit aider en premier les pauvres de sa ville, avant ceux des autres villes.
Exception à cela : les pauvres qui résident en Terre d'Israël qui ont la priorité sur tous.
Il existe aussi une forme de tsédaka qui consiste à constituer une caisse de prêt sans intérêt.

Le Maasser
"Tu prélèveras le 10ème de ta récolte qui viendra de tes champs, chaque année" (Deuteronome 14:22)
(Pirké deRabbi Eliészer) : "Rabbi Yehoshoua ben Kara'ah dit : Avraham Avinou fut le premier à prélever la dîme dans le monde. Il est dit : "Il préleva la dîme sur Sodome et Amora, ainsi que sur les biens de son neveu, fils de son frère, et donna le tout à Chem fils de Noa'h, comme il est dit (Béréchit 14:20) : "Il lui donna le dixième de tout ce qu'il possédait".
(Pirké deRabbi Eliézer : Béréshit 26:12) : "Its'hak sema dans cette terre-ci !" Est-ce qu'Its'hak sema vraiment des graines dans la terre ? Mais en fait, il préleva le maasser et "sema" la tsédaka aux pauvres. Chaque chose dont il préleva la dîme, le Tout-Puissant lui ouvrit les portes de l'argent et de la bénédiction au centuple.
Il est ramené dans le Talmud : "prélèveras, tu prélèveras". (le mot "prélever" en hébreu ressemble beaucoup au mot "s'enrichir", faisant ainsi allusion que grâce au prélèvement on s'enrichit".
Rabbi Yo'hanan nous apprend qu'il n'y a qu'une chose pour laquelle il est permis de tester l'Eternel : le maasser, comme il est écrit (Malachie 3:10) : "Apportez toutes les dîmes dans le lieu du dépôt pour qu'il y ait des provisions dans ma maison et mettez moi à l épreuve dit l'Eternel : (vous verrez) si je n'ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure."

La Hala'ha
Mitsva du prélèvement du Maasser sur l'argent
Selon un avis, le prélèvement du Maaser d'argent est une obligation de la Torah. Selon un deuxième avis, ce n'est qu'une ordonnance rabbinique. Une dernière opinion pense qu'il n'y a aucune obligation dans la Torah, mais que c'est un bon usage de le faire (Midat 'Hassidout).
Si l'on est très riche et qu'on en a la possibilité, on offrira tout ce dont le pauvre requiert pour l'élever à la condition d'un individu moyen. (Y.D 249:1)
S'il n'a pas de maison, il faut lui payer un loyer. (De nos jours, il est parfois plus avantageux d'acheter une maison à un pauvre que de lui payer un loyer éternellement, surtout en Israël).
Si la personne était habituée à un certain niveau de vie, par exemple, elle se déplaçait toujours à cheval avec un serviteur qui ouvrait le chemin et que par la suite cette personne s'étant appauvrie, avait honte de se déplacer à pieds, c'est une mitsva de lui offrir un cheval et un serviteur pour lui rendre les honneurs auxquels elle était habituée.

Si l'on ne peut lui donner tout ce dont il a besoin, par piété on donnera 20 % de son revenu (bénéfice net).

Sinon, on donnera 10 % de son revenu (bénéfice net).

S'il est difficile de donner le maasser pour des raisons financières, on peut donner 10% de ce qui nous reste après avoir dépensé le nécessaire pour la vie quotidienne. Par contre, si on a les moyens, alors on donnera 10% du bénéfice net des affaires.

Voici quelques lignes générales de dépenses qu’on peut ou pas soustraire de la somme gagnée :
on ne pourra pas soustraire de la somme gagnée les dépense qu’on fait pour manger, boire, s’habiller etc. ; seule une personne dont la parnassa est très difficile pourra le faire. On inclura dans ces dépenses les sommes que l’on paye pour réparer des ustensiles ou des meubles qui se cassent dans la maison.
Une femme qui travaille, et pour cela met ses enfants dans une crèche, ne pourra soustraire de la somme gagnée le paiement de la crèche qu’à condition que, si elle ne travaillait pas, elle n’aurait pas envoyé ses enfants à la crèche (elle le fait uniquement parce qu’elle ne peut pas s’occuper de ses enfants, devant aller travailler).
Idem pour le paiement d’une femme de ménage, si de toute façon on aurait amené une femme de ménage pour nettoyer la maison, on ne pourra pas soustraire son paiement de la somme gagnée, mais si on le fait parce qu’on va travailler, et que si on ne travaillait pas, on n’aurait pas embauché une femme de ménage, on pourra soustraire le paiement de la femme de ménage de la somme gagnée.
Les impôts que l’on paye à la mairie ne peuvent pas être déduits de la somme gagnée, à moins que la personne ait une parnassa très difficile.
Les frais de locomotion pour aller et revenir de son lieu de travail peuvent être déduits de la somme gagnée.
Toutes les dépenses nécessaires pour le travail, telles que l’essence pour la voiture, le papier, le téléphone, les charges, l’ameublement, la location de l’endroit, les impôts de la location de l’endroit, etc. seront déduits de la somme gagnée. Ce sera le cas aussi pour les frais d’hôtels et de consommation lors de voyages faits pour le travail. Ce sera le cas aussi si on a acheté une voiture de service pour le travail, à condition bien sûr qu’on n’exagère pas dans son prix. Si on avait de toute façon acheté une voiture, même sans la nécessité de l’avoir pour le travail, on ne peut pas la déduire de la somme gagnée. On peut déduire de la somme gagnée les assurances qu’on fait pour le travail, mais pas, par exemple, une assurance vie, ou l’assurance maison.

L’impôt sur la plus-value (en hébreu, mass hakhnassa) peut être déduit de la somme gagnée, mais, quand il est restitué, on devra en déduire le masser

Celui qui a été blessé et a reçu pour cela un dédommagement n'a pas besoin de prélever le maasser sur cet argent, car ce n'est pas un bénéfice. Mais il est souhaitable d'utiliser cet argent pour des mitsvot comme acheter des téfilines, des livres pour étudier ou les prêter à d'autres.


Il convient et il est bon que celui qui désire faire cette mitsva dise avant de l accomplir "bli neder" c'est a dire qu'il ne s'engage pas par vœu à la faire tout le temps, afin qu'il ne faute pas pour avoir outrepassé un vœu.

Tout bénéfice engendré à la suite d'un travail il convient d'en prendre le maasser. De même, sur les intérêts permis selon la Torah (issus d'une association éter-isska). De même sur tout don reçu, héritage, ou argent trouvé.
Puisqu'il est évident que le but de la Torah n'est pas d'appauvrir la personne pour qu'elle devienne ensuite tributaire des autres, mais de l'enjoindre à faire la bienfaisance autour d'elle selon ses moyens, il faut veiller a considerer sa situation avant de donner et si l'on en a la possibilité et que l'on donne, il ne faudra passe dire : Mon capital et mes bénéfices risquent de se réduire.
Au contraire, c'est une vertu extraordinaire de cette mitsva pour recevoir la bénédiction matérielle. Ainsi il convient de l'accomplir dans tous ses détails selon la halakha. (Code de la loi juive) et l'Eternel enverra la bénédiction de l'œuvre de Ses mains.
Un baal téshouva (personne qui a reçu depuis peu sur lui le joug de la Torah) qui n'a jamais prélevé le maasser de sa vie n'a pas l'obligation de prélever sur tout ce qu'il a gagné pendant toute sa vie. Il suffira qu'il donne le maasser sur ce qu'il gagne aujourd'hui. Heureux sera le lot de celui qui prend sur lui ce bon usage.

A qui donne t'on le maasser ?
Tout homme est obligé de donner la tsédaka même s'il vit lui-même de la tsédaka des autres. On doit prélever même la veille de Shabbath.

On procédera d’après l’ordre de priorité suivant :
1- On donnera l’argent de tsédaka pour pidione chevouïm, c'est-à-dire libérer des prisonniers, on inclut dans ce cadre tous les cas où on sauve quelqu’un d’un danger physique.
2- Pour nourrir des gens qui ont faim, et aider des pauvres malades, dans ce cadre on inclura aussi la visite aux malades (bikour ‘holim) et l’invitation de personnes pauvres à manger (akhnassat or’him aniim).
3- Pour marier des personnes pauvres, dans ce cadre on donnera aussi la priorité à des ‘hatanim ou kalote orphelins. A ce titre, une personne que les parents ne peuvent pas aider pour le mariage est considérée comme orpheline.
4- Pour soutenir des jeunes gens qui étudient la Torah. Dans le cadre de ces dépenses seront comptés les frais d’un beth midrash, tels que l’électricité, le chauffage, ou la nourriture pour ses étudiants.

On tâchera de donner la majorité de l’argent du maasser, ou en tout cas plus de la moitié, à des étudiants de Torah, car à la base le maasser a été institué pour aider les Cohanim et les Leviim à s’investir dans l’étude de la Torah.

Néanmoins, des personnes pauvres ayant un lien de parenté avec nous auront la priorité sur les étudiants de Torah. On donnera la priorité à un Talmud Torah pour les enfants plutôt qu’un établissement dans lequel étudient des personnes adultes. Si on a le choix de donner de l’argent de tsédaka à l’étude de la Torah ou à des pauvres avec lesquels on n’a pas de lien de parenté ou des pauvres qui n’ont pas faim, on donnera de façon prioritaire à l’étude de la Torah.
La construction d’un établissement dans lequel on étudie la Torah est plus importante que la construction d’une synagogue. Celui qui veut faire le don de la construction d’un bâtiment pour une yéchiva donnera la priorité à une yéchiva qui existe déjà et qui fonctionne bien, plutôt que de construire un bâtiment pour une yéchiva qui n’existe pas encore, à propos de laquelle on n’est pas certain qu’elle réussira à bien fonctionner. Entre un mikvé et un établissement dans lequel on étudie la Torah, s’il y a un mikvé déjà existant dans la région, même éloigné d’une distance qui pourrait repousser la date du mikvé d’un ou deux jours, et s’il n’y a pas de danger de avéra, c'est-à-dire de relation nida dû à l’éloignement de ce mikvé, on donnera priorité au Talmud Torah, sinon on donnera priorité au mikvé.
Si on a le choix entre une synagogue et des pauvres, s’il n’y a pas de synagogue et qu’on donne aux pauvres pour faciliter leur situation (celle-ci n’étant pas trop difficile), on donnera priorité à la construction de la synagogue. Par contre, s’il y a déjà une synagogue et qu’on veut en construire une deuxième, ou élargir la première, ou la décorer, et que les pauvres sont dans des conditions difficiles, on donnera priorité aux pauvres.

L’argent qu’on a prélevé pour le maasser appartient à ceux qui en ont besoin tels que les pauvres ou les étudiants de Torah, dans cette mesure, on n’a pas le droit de l’accumuler pour acheter, par exemple, un sefer Torah. C’est uniquement dans le cas (actuellement extrêmement hypothétique) où il n’y a pas de personne qui ait besoin du maasser, qu’on pourra l’accumuler jusqu’à ce qu’on ait l’occasion de le donner.

On ne pourra pas utiliser le maasser pour payer une mitsva qu’on est, de toute façon, obligé de faire, telle que se payer des tephillin, talith, mézouza, soucca, le vin pour le kidouch et la havdala, matsot de Pessa’h etc. Mais une personne dont la situation est très difficile pourra utiliser l’argent du maasser à ces fins en posant la condition au préalable qu’elle peut utiliser l’argent du maasser à ces fins, et uniquement si elle n’a pas d’autres moyens de réaliser ces mitsvot si ce n’est en les payant avec l’argent du maasser.
On ne pourra pas payer les kaparotes des jours de pénitence ainsi que les matanotes laéviyonim de Pourim avec l’argent du maasser. Par contre, on pourra payer le kimkha dé-piss’ha avec l’argent du maasser.
Quelqu’un qui a posé la condition que s’il transgressait un interdit il paierait une amende à la tsédaka ne peut pas payer cette amende avec l’argent du maasser. Idem s’il fait un tikoun (une action de réparation pour des fautes commises), par exemple un jeûne dans lequel il donne de l’argent en tsédaka, il ne pourra pas payer cet argent de la tsédaka à partir de l’argent du maasser.
On peut donner de l’argent du maasser à des établissements qui font du kirouv ré’hokim, qui rapprochent les juifs de la Torah.
Si quelqu’un veut acheter des tephillin à son fils, il ne pourra pas les payer avec l’argent du maasser, néanmoins, si sa situation économique est difficile, il pourra payer le hidour, c'est-à-dire la différence qu’il y a entre une paire de tephillin standard et une paire de tephillin de très bonne qualité, avec l’argent du maasser.
On pourra payer un billet d’avion avec l’argent du maasser pour aller en Israël en voyage d’étude, pour projeter une alya. Mais on ne pourra pas payer les frais d’hôtel et de consommation avec l’argent du maasser.
On pourra aider des pauvres à acheter une tombe, mais on ne pourra pas payer avec l’argent du maasser sa propre tombe, ou celle de sa femme, ou celle de ses parents.
On pourra donner de l’argent à des organisations qui sauvent des vies, ou qui sauvent des embryons, ou à des organisations qui aident des malades.
On pourra utiliser l’argent du maasser pour ne pas transgresser un péché. Par exemple, si quelqu’un sait qu’en prenant le bus il sera obligé de voir des femmes mal habillées, il peut payer avec le maasser le prix du taxi.
On ne peut pas payer avec l’argent du maasser les frais d’écolage de ses enfants, mais si on a le choix entre une bonne école et une moins bonne école, on peut payer avec le maasser la différence de prix qu’il y a entre les deux. Quelqu’un dont la situation économique est difficile pourra payer avec l’argent du maasser l’écolage de ses enfants. On peut payer avec le maasser un professeur privé qu’on embauche en plus des études normales. On peut payer avec l’argent du maasser l’écolage d’une yéchiva, il sera néanmoins mieux de poser auparavant la condition et dire qu’on se réserve le droit de payer l’écolage de la yéchiva avec l’argent du maasser.
On n’a pas le droit d’acheter ou d’écrire un sefer Torah avec l’argent du maasser, à moins qu’il n’y ait pas de sefer Torah dans lequel le public puisse lire, et dans ce cas-là c’est une mitsva publique pour laquelle on peut utiliser l’argent du maasser. Quelqu’un qui a déjà écrit un sefer Torah pourra écrire un deuxième avec l’argent du maasser.
On peut acheter une montée à la Torah ainsi que pti’hat haaron, hagbaa, guelila... avec l’argent du maasser si on a posé la condition au préalable qu’on pourrait utiliser cet argent à cette fin.
On pourra utiliser l’argent du maasser pour organiser des bar mitsva ou des mariages à des démunis.
On pourra utiliser l’argent du maasser afin qu’un pauvre apprenne un métier.
On pourra utiliser l’argent du maasser pour financer l’édition d’un livre de Torah dont le public a besoin

Celui qui récolte des fonds de Tsédaka pour une institution devra être un homme intègre, craignant D-ieu, et accomplissant les mitsvot. Si ce n'est pas le cas, nous n'avons pas le devoir de lui donner la tsédaka.
Les responsables de l'institution devront connaître les lois concernant la distribution de la Tsédaka pour les pauvres.
Tout celui qui verse de l'argent pour ses fils et ses filles déjà en âge de subvenir à leurs propres besoins mais ceci afin que ses fils puissent apprendre la Torah et que ses filles marchent dans le bon chemin, de même de l'argent versé à ses parents qui en ont besoin, tout cela rentre dans le principe de Tsédaka et non seulement cela, mais de plus, ils ont préséance sur les autres. Même un proche qui n'est ni le fils, ni le père doit passer avant les autres. Le frère de son père a préséance sur le frère de sa mère, les pauvres de sa maison avant les pauvres de la ville.
Un pauvre de sa ville passe avant un pauvre d'une autre ville. Un pauvre d'Israël passe avant un pauvre d'en dehors d'Israël. Certains disent que les pauvres de Jérusalem ont préséance sur les pauvres des autres villes d'Israël.
(Y.D. 251:9) S'il y a à choisir à aider un Cohen Gadol ignorant en Torah ou un mamzer (bâtard) Sage de la Torah, on choisira le mamzer Talmid 'Hacham (Sage de la Torah).
Un Sage a préséance sur tous. Plus la personne a de sagesse, plus elle a préséance sur les autres. Si l'un est en même temps, le père et le Rav, il aura préséance même s'il est moins grand en sagesse qu'un autre.
Une femme aura préséance sur un homme concernant la nourriture et les habits. De même une orpheline aura préséance sur un orphelin pour les dépenses du mariage.
Il faut donner l'argent de bon cœur et avec le sourire et s'associer à la douleur du pauvre et lui adresser des paroles de consolation. Si nous donnons à contrecœur et en grimaçant, nous perdons le mérite de la mitsva, même si nous donnons beaucoup. Et l'on enfreindrait l'interdiction : "Tu ne porteras pas de mal dans ton cœur".
Si un pauvre nous sollicite et que nous n'ayons pas de quoi lui donner, on ne le renverra pas crûment, mais on cherchera à l'apaiser par de douces paroles et on lui expliquera qu'on aurait voulu l'aider mais qu'on ne peut pas pour l'instant. De toutes les manières, on ne le renverra pas les mains vides mais on lui donnera au moins un fruit (même une figue sèche).
Celui qui donne la tsédaka ne s'en vantera pas, car s'il le fait, non seulement il perd tout son mérite, mais de plus il en sera puni.
Dans ce cas, cela devrait être interdit de donner la Tsédaka à voix haute lorsqu'on fait un appel à la synagogue ou dans un gala en faveur d'une Yéshiva ?
Lorsque qu'une personne fait la mitsva de tsédaka à haute voix, il inspire les autres à acquérir le même mérite par le don qu'ils feront aussi, c'est pourquoi, cet usage est tout à fait recommandable. En ce qui concerne celui qui fait don d'un objet à la tsédaka pour une synagogue, il sera permis d'inscrire son nom en mémoire sur cet objet et c'est même une bonne chose d'agir ainsi.
Celui qui veut financer une association Issa'har-Zévouloun, il a le choix entre deux Issa'har. Le premier qui étudie beaucoup de matières mais qui ne révise pas ce qu'il a déjà appris. Le deuxième qui réduit son champ d'étude mais qui révise ce qu'il a étudié. Il est préférable de s'associer avec la deuxième personne qui révise et se souvient.
Le mérite de celui qui sollicite les autres à donner la Tsédaka est plus grand que celui qui la donne. Ceux qui sont préposés à récolter la tsédaka ne devront pas se décontenancer si on leur fait honte, car leur mérite n'en sera que plus grand.
On doit se lever devant celui qui récolte la tsédaka d'une personne à l'autre, comme devant tout celui qui fait une mitsva, mais si celui qui récolte reçoit un salaire pour ses efforts, on ne doit pas se lever devant lui.
ZOHAR

A ceux qui soutiennent l'étude de la Torah.
Question posée et commentée par Rabbi Bon :
Les fils de Yaacov, les douze tribus, furent tous placées ici-bas comme elles le sont en haut.
Alors pourquoi Zevouloun précède-t-il toujours Yssa'har dans les berakhot de Yaacov ?
Yssa'har est pourtant l'aîné de Zevouloun, et c'est de lui que descendront de nombreux Sages du Sanhédrin (la Grande Assemblée, dont dépend toute l'application de la Torah dans le Peuple d'Israël).
C'est pour nous enseigner que Zevouloun le mérita .En effet, il'' fit sortir le pain de sa bouche et le mit dans la bouche d'Yssa'har."
Zevouloun ne se contentait pas de donner uniquement la Tsedaka pour s'acquitter de la mitsva, il partageait intégralement ses revenus pour les donner à son frère qui étudiait la Torah.
Telle est la signification du verset "sortir le pain de sa bouche".
De là nous apprenons que celui qui aide ceux qui étudient la Torah reçoit des berakhot (bénédictions) d'en haut et d'en bas. Il bénéficiera donc lui aussi d'une richesse dans ce monde-ci, et il aura sa part au monde futur.
C'est ce que dit le verset :
"Zevouloun siégera au bord des mers – et il sera lui-même une rive pour les bateaux."
Il faut comprendre "au bord des mers" – dans ce monde-ci, et "au bord des bateaux"- dans le monde futur, comme il est dit : "là-bas vont les bateaux", c'est-à-dire que c'est de là-bas qu'afflue l'abondance du monde futur.
***
(Deuteronome 27:26) "Maudis sois celui qui ne relève pas la Torah".
(Talmud Yérouchalmi Sotah 7:4) "Est ce que la Torah est tombée pour qu'on ait besoin de la relever ?

Rabbi A'ha au nom de Rabbi Tan'houm fils de Rabbi 'Hiya répond : celui qui a étudié, enseigné, accompli et avait la possibilité de soutenir d'autres gens qui étudient la Torah et ne la pas fait attire sur lui la malédiction.
Par contre Celui qui n'a pas étudié, enseigné et accompli et qui n'avait pas les moyens pour soutenir des gens dans la Torah et l'a quand même fait attire sur lui la bénédiction.

Pourquoi la Torah, le Talmud, les Midrachim, le Zohar, etc. ont tellement insisté sur l'importance de soutenir ceux qui étudient la Torah et les Yéshivot ?
Si depuis 3000 ans le Peuple d'Israël existe encore malgré toutes les épreuves et les défaillances qu'il a subi dans l'histoire, c'est grâce à ceux qui ont sacrifié leur vie pour l'étude de la Torah et à ceux qui les ont soutenus.

C'est pour cela que nous voyons très souvent des donateurs s'empresser à verser de fortes sommes d'argent à toutes sortes d'organisations (qui peut-être sont louables) et se refroidissent pour soutenir la Torah vivante : les étudiants de la Torah.

Celui qui a eu un comportement sexuel immoral, sa réparation se fera par l'étude de la Torah. Donc il devra étudier et soutenir ceux qui étudient. Car l'homme a deux bouches symétriques : une pour avoir des enfants (matériels) et l'autre des enfants (spirituels : la parole). La bouche d'en-haut réparera la bouche d'en-bas.

Lorsqu'une personne soutient ceux qui étudient la Torah, il aura l'intention de le faire pour l'amour et l'honneur de la Torah et non pas parce qu'il trouve le Sage sympathique ou qu'il veut s'accaparer des honneurs.

On vend une synagogue et même un Sefer Torah pour subvenir aux besoins des étudiants de la Torah ou pour marier des orphelins(ines). De là, une grande réprimande à ceux qui délaissent la Torah dans leur ville. (O.H 153:6, Michna Broura).

Le rama (rabbi moshe iserlich) dit que l homme doit prêter attention a un point très important. De la même manière que l on souhaite que d… écoute nos prières et nos supplications il faudrait que nous même tendions notre oreille aux supplications des pauvres (Y.D 257 .3)
Tout celui qui a pitie des pauvres d ieu aura pitie de lui. car c est un tres grand merite de donner la tsedaka et d' etre en quelque sorte un émissaire de la volonté de dieu sur cette terre.
Pour terminer concluons par ces paroles des sages d'Israël; "La Tsedaka sauve de la mort"; celui qui donne ressemble au Créateur (qui n'a pas de besoins, mais qui donne sans contrepartie) et c'est ainsi qu'il est lié avec "La Vie".




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